02 janvier 2017
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Profession infirmier en addictologie

Référent : Elisabeth Dooghe, Laurence Tisserand, François David et Marie-Ange Testelin

Les objectifs de qualité et de sécurité des soins sont primordiaux pour la prise en charge des malades. La gestion de la démographie des professions de santé en est l’un des éléments, dont l’enjeu est particulièrement important en région Nord Pas-de-Calais.

L’une des pistes de réflexion pour pallier le déficit médical consiste à réexaminer les missions des professionnels paramédicaux, et notamment celles des infirmiers(ères). Des textes législatifs et réglementaires encadrent les « coopérations entre professions de santé ». Pour définir les conditions de ces coopérations, un groupe de travail a été initié par la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) en 2008, ensuite repris au sein de la Commission Régionale Addictions, sur le thème de la profession d’infirmier en addictologie.
Ce groupe de travail avait notamment pour mission de recenser les pratiques professionnelles en addictologie, afin de délimiter celles qui nécessitent des compétences spécialisées.
Pour permettre la réalisation d’un état des lieux préparatoire à ses travaux, le groupe de travail baptisé « profession infirmier en addictologie », constitué dans le cadre de la Commission Régionale Addictions et composé d’infirmiers exerçant en tabacologie, alcoologie et toxicomanie, a souhaité réaliser une enquête auprès de l’ensemble des infirmiers exerçant dans les structures d’addictologie. L’enquête avait pour objectif de réaliser l’état des lieux des pratiques des infirmiers(ères) exerçant en addictologie dans la région Nord-Pas-de-Calais.
Afin de proposer des référentiels adaptés à la pratique professionnelle en addictologie, il était nécessaire de décrire les pratiques quotidiennes des infirmiers(ères) : les activités réalisées, l’existence de protocoles de prises en charge, etc… L’une des hypothèses formulées par le groupe de travail était que le champ de compétence des infirmiers(ères) n’était pas adapté à la réalité du terrain.
Dans ce cadre, une part non négligeable des infirmiers(ères) serait amenée à réaliser des actes dépassant leur champ de compétence réglementaire. A travers le recensement de ces actes et des circonstances amenant les infirmiers(ères) à les réaliser, le groupe de travail espère alimenter une réflexion sur la construction de nouveaux référentiels, plus adaptés à la réalité du terrain.