19 juin 2016
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LA BPCO, inflammation chronique essentiellement liée au tabac

stop_tabac-180x180Dans la newsletter Sport et santé de l’IRBMS de janvier 2016, le sujet phare traité est la BPCO (anciennement bronchite chronique); une maladie respiratoire des poumons et des bronches due à une inflammation chronique, essentiellement liée au tabac.

C’est une maladie grave qui touche 7,5% de la population, soit 3,5 millions de Français, avec les signes cliniques suivants :

  • Encombrement chronique des voies aériennes avec la présence une toux qui ramène des crachats.
  • Essoufflement progressif à l’effort puis au repos dès que l’obstruction s’aggrave par diminution du diamètre des bronches.
  • Dyspnée invalidante permanente
  • Toux fréquente productrice et grasse 

Définition

La BPCO est une maladie respiratoire chronique et lentement progressive caractérisée par une diminution non réversible des débits respiratoires malgré l’arrêt du tabac et une bonne prise en charge.

Le principal responsable de cette pathologie :

Le tabagisme (15 à 30%% des fumeurs développeront une BPCO) qui banalise la toux du fumeur qui lui-même est peu actif. L’âge, l’inactivité, le surplus de travail l’augmentation du nombre de cigarettes/jour sont autant d’alibis pour «excuser» cette toux et cette difficulté de bouger. C’est l’une des causes du diagnostic tardif de la BPCO qui touche les adultes après 45 ans hommes mais aussi femmes qui habitent en ville et pratiquent peu d’activités physiques.

Le diagnostic précoce permet de recommander l’arrêt du tabac qui aura pour effet de diminuer fortement les effets néfastes de la BPCO.

Il est donc recommandé de créer des circuit de dépistage des facteurs de risque incluant l’étude de la spiromètre réalisé en étroite collaboration avec le corps médical en dehors de toute évaluation d’un niveau de forme qui ne dépistera pas une BPCO débutante. Mais aussi en association la pollution atmosphérique ou domestique due aux voitures, aux émissions de fumées produites par les usines mais aussi par les solvants, gaz toxiques, ciments, poussières de silice, secticides, engrais… au travail. Et si expositions croisées tabac et pollution évolution dramatique.

Prévention et dépistage

Tout fumeur régulier de plus de 40 ans doit bénéficier d’une exploration fonctionnelle respiratoire, débuter un sevrage et de mettre à pratiquer une activité physique

Les symptômes

  • la toux ,
  • la dyspnée,
  • les crachats
  • la diminution progressive de la capacité physique et de la forme

Le diagnostic

Les stades évolutifs : de léger… à très sévère.

Léger :  Les crachats et la toux sont présents mais le souffle est encore normal.  C’est le stade débutant de la broncho-pneumopathie chronique obstructive. Pas de répercussion sur la qualité de vie

Inquiétant :  Le malade crache, tousse et la dyspnée s’installe progressivement à l’effort sans trop de répercussion sur l’activité quotidienne puis le malade se rend compte de son handicap respiratoire. Limitation de la qualité de vie

Préoccupant à sévère: La dyspnée gagne même pour des efforts minimes. On parle de broncho-pneumopathie chronique obstructive sévère, responsable d’un handicap respiratoire et d’un début de désocialisation. Dégradation de la qualité de vie

Très sévère:  De la maladie est l’insuffisance respiratoire sévère avec mise en place de l’oxygénothérapie de longue durée (OLD) Altération de la qualité de vie .

Les tests de dépistage

  • La mesure du souffle avec la réalisation d’une spiromètrie
  • Débit-mètre ou peak flow.
  • Capacité vitale et courbe débit volume et VEMS.
  • Epreuves fonctionnelles respiratoires au repos.
  • EFR à l’effort.
  • VO2 max couplée à un ECG d’effort.
  • La radiologie et l’imagerie médicale dont scanner.
  • Mesure des gaz du sang.
  • Fibroscopie bronchique.

 

Prise en charge

La BPCO nécessite une prise en charge aussi bien médicamenteuse que comportementale et physique avec l’arrêt du tabac. Ce sevrage tabagique est un des éléments de la prise en charge mais il reste le principal.

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L’important est aussi de modifier son hygiène de vie et l’arrêt du tabac, actif ou passif

  • Reprise de la pratique d’une activité physique régulière, adaptée et sécurisée, afin de réentraîner ses performances physiques (cardio-pulmonaires et musculaires).
  • Contrôle du surpoids car il gêne les mouvements respiratoires et complique la mobilité indispensable pour combattre la maladie.
  • En cas de crachats abondants, la pratique quotidienne du drainage bronchique avec une kinési respiratoire permet de s’en débarrasser pour limiter la dyspnée, mieux se déplacer, améliorer la socialisation, prévenir les surinfections.

Les traitements médicamenteux

  • But : diminuer les symptômes de la maladie : Les bronchodilatateurs
  • Les antibiotiques
  • Les bêta2 agonistes
  • Les anti inflammatoires
  • Corticothérapie
  • Etc.
  • Les vaccins
  • La kinésithérapie respiratoire
  • Drainage, Ventilation, Respiration et relaxation.